Escales, Tussenstop, Stopover

Suite à mon premier livre « Niquer la mort », j’ai voulu figurer en « dur » la voiture qui amène les morts, les cadavres… Il s’agit d’une limousine noire prêtée par un ami d’alors. On s’est dit que cela pouvait être bien que sa Mercedes passe l’hiver au musée. C’est exactement le véhicule dont mon projet avait besoin, il pouvait tenir le rôle de la voiture officielle, diplomatique et en même temps cela pouvait être un corbillard… tous les interstices de la voiture sont siliconés, rendant les ouvertures impossibles et dessinant de grandes lignes blanches autour de l’habitacle... comme des cicatrices… La lumière produit une chaleur et un éclat particulier dans la salle...

J’ai réutilisé les photographies montrées lors de « Le milieu du monde » à Sète, l’année précédente. Pour des raisons économiques… J’avais demandé à ce qu’on décape les murs de la salle qui était allouée à mon installation, de manière à retrouver les murs bruts et les éventuelles traces des évènements passés. Cela n’a pas été possible pour des raisons de conservation… Le musée d’art moderne de Lille Métropole conserve une collection importante d’art moderne et on ne peut pas sabler les murs à proximité des autres salles…

1993 > Escales, Tussenstop, Stopover, Musée d’art moderne de la Communauté urbaine de Lille, Villeneuve d’Ascq. Commissaires Joëlle Pijaudier et Catherine Delvigne. Novembre 1993.

1997 > Une autre version à été montrée lors de la biennale d’Istanbul en 1997, curatée par René Block: Orientations.



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